Auteur : Liam63

E-mail : liam63@tiscali.fr

Base : Gundam wing

Disclaimer : L'univers de Gundam Wing n'est malheureusement pas à moi.

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ENNEMI INTIME

Chapitre XXVI

 

 

Le lundi suivant.

Les quatre jeunes hommes avançaient dans les couloirs sombres des carrières. Il n'y faisait ni très chaud ni très froid, la température voisinait aux alentours de 15°, mais ils sentaient par contre nettement l'humidité au fur et à mesure de leur progression. Un silence un peu pesant s'était installé dès l'arrivée de Wufei et Duo, mais ni Trowa ni Heero n'osait intervenir pour essayer de résoudre un problème d'ordre privée. C'est avec soulagement qu'ils arrivèrent à l'ossuaire officiel de Denfert-Rochereau. Ils n'avaient plus du tout envie de chasser le démon. Même si c'était pour des raisons différentes ils étaient pressés d'en finir pour retourner chez eux. Wufei pour réfléchir, Duo pour déprimer tranquille, Trowa et Heero pour se livrer à toutes sortes de jeux érotiques. Le japonais sorti la chevalière de sa poche mais rien ne semblait se passer. Il fit le tour de la salle en la gardant dans la main, la passa à son doigt, il la suspendit à une chaîne pour en faire une sorte de pendule mais rien de rien. Contrarié il se tourna vers les autres.
- Il s'est payé notre tête ! Il n'y a rien ici.
Wufei poussa une bordée de jurons en chinois, le français haussa un sourcil contrarié, l'américain se contenta d'un soupir.
- Qu'est-ce qu'on fait ? Demanda le médecin. On ne peut quand même pas creuser au hasard.
- Il n'est peut-être pas ici précisément. Souffla duo.
- Tu as réfléchit longtemps pour nous la sortir celle là ?
Au lieu de répondre ou de se défendre face à son amant Duo baissa la tête. Trowa que l'attitude du chinois commençait a irriter s'approcha de son ami.
- Qu'est-ce que tu voulais dire ?
- Hé bien... Le livre et cet homme bizarre nous ont laissé entendre que ce démon ne savait pas du tout se défendre, il n'est absolument pas violent. La seule chose qui le protège c'est sa maîtrise de la matière qui l'empêche d'être durablement blessé et le fait que ses ossements soient inaccessibles, donc pour plus de sécurité il les a peut-être déplacé. Moi c'est ce que je ferais. Duo pointa un doigt sur la carte, il y a d'autres ossuaires...
- Kami sama... S'il a raison ça signifie qu'ils ne sont peut-être même pas dans un ossuaire, ils peuvent être n'importe où et il y a des km de galerie !
- Non je crois qu'il sont dans un ossuaire reprit Duo. Le fait que beaucoup de personnes décédées soient rassemblées en un même lieu le rend sacré.
- Comment tu sais ça ? Interrogea Wufei.
- Heu... Je, je ne sais pas. Je le suppose...
- Tu as une meilleurs idée ? Demanda Trowa au chinois un peu sèchement.
- Nous devrions peut-être nous séparer. Proposa Heero. On couvrirait plus de terrain.
Wufei le regarda avec un air sardonique.
- Et à quoi ça servirait ? Nous n'avons qu'une bague. Nous n'allons pas creuser toutes les galeries ! De toute manière nous n'avons qu'une pelle et qu'une pioche.
Wufei était peut-être un peu difficile à supporter ce soir à cause de sa mauvaise humeur mais il avait raison.
- On va suivre l'idée de Duo et commencer par les ossuaires. Il regarda la carte. On prend par là.
C'est ainsi qu'il continuèrent leur chemin. Sous les conseilles de Trowa, Heero passa la chevalière à son doigt.
- C'est étrange constata Duo. Elle est exactement à ta taille. On dirait qu'elle a été faite pour toi.
- Hn.
Ils avancèrent de moins d'un km lorsqu'une grosse araignée noire vicieuse glissa sournoisement le long de son fil pour venir se planter devant le nez de l'américain. Légèrement arachnophobe celui-ci poussa un petit cri étouffé puis recula brusquement. Dans sa précipitation il posa le pied sur une pierre et se retrouva le derrière par terre tandis qu'une violente douleur remontait le long de sa jambe droite.
- Tu ne peux pas regarder où tu mets les pieds shazi !
Trowa poussa wufei sur le côté avec un manque certain de courtoisie pour s'agenouiller près de Duo. Il posa une main sur la jambe qui semblait le faire souffrir.
- Ça va ?
Ce dernier n'eut pas le temps de répondre. Le chinois avait attrapé son ami français par le col pour l'éloigner de son amant.
- Tu es docteur ? Non. Alors le fait que je vive avec une pute ne t'autorise pas à en profiter. Occupe toi des fesses de Yui il ne demande que ça !
- Pauvre con !
Les deux hommes se sautèrent dessus et pas pour un câlin. Heero essaya de les séparer mais ce n'était pas facile, ils étaient furieux. Lui non plus n'avait pas apprécié la proximité de Trowa et Duo, leurs gestes n'avaient rien eut de suspect mais il en était ressortit une impression d'intimité qui lui avait fait éprouver une drôle de sensation.
- Vous êtes stupides ça suffit...
Mais il prêchait dans le vide.
- ARRÊTEZ !
C'était un véritable hurlement qu'avait poussé Duo.
Surpris les trois hommes se tournèrent vers lui. Il y avait une immense souffrance dans son regard et il était évident qu'elle n'était pas que physique. L'américain essaya de se relever mais Wufei l'en empêcha.
-Attends il vaut mieux que je regarde avant.
Il ôta délicatement la botte de son amant mais celui-ci grimaça tout de même de douleur. Wufei qui savait que Duo n'était pas une petite nature se dit que ce n'était pas très bon signe. Il palpa la cheville, tenta de la mouvoir puis poussa un soupir.
- Si j'ai bonne mémoire tu as déjà eu trois entorses à cette cheville.
- Quatre. Je m'en suis fait une l'année dernière.
- Et lorsque tu as passé une radio le médecin ne t'aurait-il pas parlé d'opération par hasard.
Pour toute réponse Duo leva les yeux au ciel.
- C'est bien ce que je pensais. A mon avis tu as une très sale entorse. Je ne serais pas étonné que les tendons soient distendus. Au minimum c'est trois semaines de plâtre.
Il se tourna vers les deux autres. Il était très calme à présent.
- Continuez sans nous. Je vais le ramener à la surface et le conduire à l'hôpital.
- Ce n'est pas la peine, je vais très bien.
- Il ne faut pas que tu marches, tu ne ferais qu'aggraver les choses et de toute manière ils peuvent parfaitement s'en sortir tout seul.
- Il a raison. Insista Heero. Il suffit de trouver un paquet d'os et de verser un peu d'huile essentielle dessus. On a connu pire...
- Ouai, en fait ce serait une mission facile s'il n'y avait pas des milliers d'ossements et des galeries qui courent sous presque tout Paris plaisanta Trowa. Il faut que tu sois raisonnable et que tu te soignes. Même si nous ne le trouvons pas ce soir nous reviendrons. Ce n'est pas un jour de plus qui fera la différence.
- D'accord.
Trowa et Heero se tournèrent pour reprendre leur quête.
- Hé ! Les rappela l'américain. Faites attention où vous marchez...
Ce fut donc sur un sourire qu'ils se séparèrent.
- Ça va enfler il vaut mieux ne pas remettre ta botte. Quand même un héros de la guerre terrassé par une araignée. Heureusement que nos ennemis n'ont jamais eu connaissance de cela.
Duo goutta avec plaisir le premier sourire qu'il voyait éclairer le visage si sombre du chinois. Depuis l'entrevu avec le juge, il n'avait été que colère ou indifférence. Soit il l'ignorait, le repoussait soit il le gratifiait de remarques acerbes et douloureuses. Duo en avait les nerfs à fleur de peau. Richard et ses amis lui avait recommandé de se montrer patient mais Fei pouvait se montrer si cruel lorsqu'il le désirait.
L'asiatique retira son pull, son tee shirt puis remis le premier. Il utilisa le second pour essayer de maintenir un peu le cheville blessée.
- C'est pas génial mais c'est tout ce que nous pouvons faire.
Il se redressa puis aida son amant à en faire de même.
- Monte sur mon dos je vais te porter.
Duo secoua la tête.
- Ce n'est pas la peine je vais marcher, nous ne sommes pas très loin de la sortie.
- Trop pour ta cheville. Je n'ai pas envie de discuter alors ne fait pas l'enfant.
Duo en appuis sur une jambe observait le chinois avec un air un peu triste. Contre toute attente il tendis la main pour dénouer les cheveux noirs et fins. Ils retombèrent le long du visage pour en adoucir les traits. Wufei lui semblait plus accessible ainsi.
- Ça va durer combien de temps Wufei ? Pendant combien de temps encore vas tu me punir ? Tu ne me laisses même pas une chance de m'expliquer...
- Je n'ai pas envie du tout de d'avantage d'explications...
- Pourtant il faut que tu m'écoutes ! Je n'ai jamais racolé qui que ce soit je te le jure ! Meiran était escort girl c'est vrai mais elle ne faisait que leur tenir compagnie, les accompagner lors de dîner ou dans des clubs... Elle ne couchait pas avec eux...
- Ça suffit...
- Réfléchit, elle était une femme mais je suis un homme ! A travers des relations sexuelles elle se serait retrouvé confronté a ce que j'étais : Un homme. Elle en était forcement consciente quelque part...
Wufei devait bien admettre que ce que disais Duo tenait la route. Mais Duo s'il ne mentait pas avait la fâcheuse habitude de parfois tronquer la vérité.
- Leur faire une fellation par exemple n'entamait en rien son individualité féminine. Il y a des détours Duo, ne me prends pas pour un imbécile tu veux. Et Johnson ? Tu ne lui as pas vendu ton corps ? C'est uniquement parce que tu as de jolis yeux qu'il t'a couché sur son testament ? Je crois qu'avant cela il t'avait d'abord couché dans son lit. Nous vivons dans une maison que tu as eu en laissant un immonde vieillard vicieux t'enculer ! Tu n'as aucune fierté !
Duo la respiration saccadé s'adossa au mur froid. Dieu que Wufei savait faire mal.
- Il était peut-être vieux et il m'a enculé mais il n'était pas vicieux. Ça ne sert à rien que je t'explique parce que tu n'as pas assez de coeur pour comprendre.
- Pas de coeur ? Si seulement c'était vrai. Je me sentirais moins trahi et moins écoeuré. Est-ce que tu as la plus petite idée de ce que j'ai pu ressentir en entendant cet enfoiré de juge me déblatérer ces saloperies avec son petit sourire sardonique ? HEIN ? EST-CE QUE TU EN AS LA PLUS PETITE IDÉE ? TU AURAIS DU ME L'AVOUER !
- Pour que tu réagisses comme ça ?
- Tu ne crois pas que j'ai le droit d'être en colère ?
- Si mais là tu n'es pas seulement en colère. Tu... Tu veux qu'on se sépare ?
Duo essayait de contrôler sa voix mais il ne pouvait l'empêcher de trembler tant la réponse l'effrayait.
- C'est ce que tu désire ?
- Non...
- Je n'ai pas menti au juge. J'apprendrais à vivre avec ton passé... Wufei se colla contre son amant et enserra sa gorge de ses doigts longs et fins, mais si tu me trompes... Même en pensées... Je te ferais regretter le jour de ta naissance. Maintenant tu vas être gentil, tu vas grimper sur mon dos sans faire d'histoires et je vais te ramener à la surface.
Duo s'exécuta et se retrouva quelques heures après allongé sur leur lit, le pied plâtré mais blotti à nouveau contre Wufei.

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- Trowa tu veux bien arrêter s'il te plaît.
- Quoi ?
- De me mater. Ça me déconcentre.
- As tu vraiment besoin d'être concentré pour marcher ? Et puis qu'est-ce qui te fait croire que je te regarde, tu marche devant, tu ne peux rien voir.
- Je n'ai pas besoin de voir. Je le sais.
- Vaniteux !
- Je sens la chaleur de ta lampe de poche sur mes fesses.
- Oups...
- Ou celle de ton regard je ne sais plus trop.
- Je veille sur mes investissements c'est tout.
- Et tu es drôlement consciencieux...
- A dire vrai ça fait des heures qu'on est là dedans et je commence à trouver l'ensemble du paysage un peu morne.
- C'est très jolie pourtant.
- Hum... il est vrai que certaines courbes sont tout à fait fascinantes...
Heero se retourna en poussant un soupir faussement contrarié.
- Kami sama je m'apprête a vivre avec un obsédé !
Trowa enlaça le japonais pour le sentir plus près de lui et, taquin, commença à lui mordiller l'oreille. Heero protestait mollement.
- Ce n'est ni le lieu ni le moment...
- Là ce serait bien... L'asiatique regarda malgré tout le point sur la carte que lui indiquait son ami : La Plage, dénommée ainsi à cause de son sable fin et chaud.
- Il doit y avoir plein de monde... On risque de tomber sur des gens encore plus pervers que toi !
- En fin de semaine sûrement. Mais pas ce soir... Heero se garda bien de demander si, non il n'y avait personne ou si, non il n'y avait pas plus pervers que lui ! Pour se montrer plus convaincant Trowa aguicheur embrassa son amant avec sensualité tout en passant doucement la main sur son sexe qu'il senti réagir presque aussitôt. Au fil des jours, brique après brique, il était parvenu à briser le mur derrière lequel se réfugiait Heero, ce qui laissait ce dernier sans défense contre ce genres d'attaque délicieusement versatiles. Trowa, sur de sa victoire, le relâcha et s'éloigna d'un pas.
- Après tout tu as raison. Le devoir d'abord.
Heero lui lança un regard venimeux et l'entraîna rapidement vers ce site au nom si évocateur. Une part de lui savait que Trowa l'avait piégé, pris dans un filet inextricable de désir, mais l'autre partie s'en fichait joyeusement et ne demandait qu'à s'y vautrer. C'est donc avec un délice sans nom qu'il se laissa glisser sur le sable quelques minutes plus tard, entraînant Trowa avec lui. Après un baiser passionné et quelques caresses indécentes Trowa se redressa.
- Attends.
Il ouvrit un petit sac à dos et en ressortie deux bougies ainsi qu'une couverture. Heero suspicieux le regarda allumer les premières et étendre la seconde.
- Dis donc il n'y aurait pas préméditation...
Le français secoua le tête.
- Je ne fais que suivre les conseils de sécurité. J'ai aussi de l'eau et un peu de nourriture. Je t'assure. Ne me regarde pas comme ça ! C'est sur la liste de ce qu'il est plus prudent d'amener en cas de descente. On peut facilement se perdre ici.
- Hum...
Heero s'allongea sur le carré de tissus avec une grâce presque animale. La lueur orangée et mouvantes des bougies dessinait sa silhouette avec une volupté presque égale à celle de Trowa qui l'embrassa avec tendresse, dans le creux du bras, au niveau du coude. Il avait découvert qu'Heero était très sensible à cet endroit précis. Il remonta le long du biceps jusqu'à l'épaule. L'asiatique enfoui ses doigts dans les cheveux de son amant et laissa de troublants frissons se propager par vagues légères mais délectables. C'est ce qu'il aimait tant dans ses relations physiques avec Trowa, il prenait toujours tout son temps et le plaisirs n'était pas brusque, violent et éphémère... Il l'entourait peu à peu d'une aura de plaisir où tendresse, désir et confiance fusionnaient pour embrouiller son esprit, anéantir sa raison et enflammer son corps. Ils étaient une infime bulle d'un bonheur lumineux au milieux de l'obscurité. C'était comme si leur amour les préservait de regards indiscrets. Leurs corps nus, couvert de sueur glissait l'un contre l'autre avec une lenteur exquise. La bouche de Trowa abandonna le sexe du japonais sous les récriminations de celui-ci pour remonter vers ses lèvres. Heero chercha sa langue avec fièvre. Dans un besoin incontrôlé de plus de contact il noua ses jambes autour des hanches de son amant. Leurs sexes frottaient agréablement l'un contre l'autre mais aucun des deux ne souhaitait réellement mettre un terme à la torture. Trowa sans se détacher de son partenaire tendit la main vers son sac et chercha à l'intèrieure à tâtons. Lorsque ses doigts rencontrèrent la matière froide il la ramena à lui. En voyant le tube de lubrifiant l'asiatique le regarda goguenard.
- Ça aussi... ça fait... partie... de la trousse... de survie ?
- N'est-ce pas... toi qui... dit toujours... qu'il faut... être près... à toute... éventualité ?
Entre chaque morceau de phrase, Trowa mordillait et suçait l'un des tétons, à présent très sensible, du japonais.
- Ben voyons !
Heero s'arquait vers son amant dans une invite sans équivoque.
- Je... peux... te... poser une... question... indiscrète...
- Hum... Trowa releva un instant la tête. Il n'y a plus de questions indiscrètes pour toi. Tu peux me demander ce que tu veux.
- Est-ce que tu as eu beaucoup d'amants ?
- Un certain nombre.
- Et c'est combien un certain nombre ? Insista Heero.
- Je n'ai jamais compté...
- Compter ? Une lueur un peu contrariée passa dans les prunelles cobalt. Je n'ai pas besoin de compter moi moi pour savoir que je n'ai eu que quatre maîtresses !
Trowa passa une main apaisante sur la joue de l'asiatique.
- Ce n'était probablement pas le même genre de relations. En ce qui me concerne ce n'était que du sexe. Il m'est arrivé de ne même pas connaître le nom de certains de mes amants... Ça n'a rien à voir avec ce que j'éprouve pour toi. Ce n'est pas un amour qui est née comme ça un beau matin... Je t'aime depuis le moment où tu as détruit ton gundam et où je me suis occupé de toi. Ce sentiment n'a jamais faiblit et j'ai toujours su que tu serais l'unique amour de ma vie.
Heero était étonné.
- Si longtemps... Et tu n'as jamais rien dit ?
- Tu m'aurais rejeté à l'époque. Et puis cela aurait pu te perturber et donc te mettre en danger... Je m'étais dit que j'attendrais la fin de la guerre... Puis il y a eu Réléna... Et les autres.
Heero embrassa son ami avec tendresse pour se faire pardonner de l'avoir fait souffrir même s'il n'en était pas directement responsable.
Trowa reprit ses petits baisers diaboliques sous des gémissements appréciateurs qui l'encourageait dans une tache où il n'avait nul besoin de l'être tant son enthousiasme était grand.
- Trowa...
Sa langue traça un sillon de feu jusqu'au nombril qu'il agaça tandis que Heero se tortillait de bien être.
- Trowa ?
- Hum ?
- Est-ce que...
De toute évidence Heero n'avait pas terminé son interrogatoire mais semblait hésiter à poursuivre.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Et bien je me demandais... Je voulais savoir si... Est-ce que tu étais toujours actif ? Est-ce qu'il t'arrivait de... Tu vois ?
Trowa trouvait l'embarras du japonais fort divertissant même si la question l'ennuyait un peu. Il savait que c'était une curiosité naturelle puisque lors de leurs jeux ils n'avaient jamais étaient jusqu'à la pénétration à proprement parlé. Ils n'avaient utilisé le lubrifiant que pour leurs doigts. L'inquiétude d'Heero à ce sujet était justifiée.
- Oui. Cela m'est arrivé bien sûr.
Heero vit une étrange expression traverser le regard de son ami.
- Mais tu n'as pas aimé n'est-ce pas ?
Trowa soupira.
- Pour être franc, ce n'est pas trop dans ma nature... Et ça me rappelle parfois de mauvais souvenirs mais je te l'ai dit les choses sont différentes avec toi.
- Mauvais souvenirs...
Trowa posa ses doigts sur les lèvres d'Heero.
- Non. S'il te plaît.
Le japonais enlaça son amant.
- D'accord. Tu sais je crois que je me sens prêt à perdre ce qu'il me reste de virginité...
Le français retrouva le sourire en admirant celui un peu canaille et provocateur de l'asiatique.
- Si tu n'es pas très doux je te préviens tu me le paieras ! Plaisanta Heero mais il n'avait en réalité aucun doute sur la question, il savait que Trowa serait un merveilleux amant comme il l'avait été jusque là.

A suivre...

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